Etape 34 - Angkor - Les éléphants du temple du Mébon oriental
Jeudi 1er février 2018. A dix minutes de tuk-tuk de là, me voici maintenant devant l'entrée du Mébon oriental***, connu pour ses deux sculptures monolithiques d’éléphants en pierre de deux mètres de haut situés sur les premier et second niveaux du temple.

Mais cantonner le temple du Mébon oriental*** à une représentation du dieu Ganesh, à tête d'éléphant, serait une simplification absurde. Ce temple était à l'origine situé sur une île, au centre du Baray oriental, immense réservoir d'eau aujourd'hui transformé en rizière. Sa fondation date de 952.

Au milieu du Xe siècle, il y avait ici une ville, choisie comme capitale par le roi Rajendravarman... Et de cette ville, seul le temple aujourd'hui subsiste.

Le Mebon oriental fut dédié au dieu hindou Shiva et bâti en honneur de la famille royale. Sa situation reflète la préoccupation des architectes khmers pour l'orientation des sanctuaires en lien avec les directions cardinales.

Dans l'enceinte cultuelle, quatre gorupas placés en quinconce encadrent le sanctuaire. Toutes les tours qui l'entourent sont construits en brique.

Sur le linteau de la tour centrale, on peut reconnaître, à l'est, Indra sur son éléphant tricéphale, Airavata. A l'ouest, on trouve Skandra, le dieu de la Guerre, monté sur son paon. Au sud, le dieu Shiva se trouve sur son taureau sacré, Nandi.

Sur la tour nord-ouest du temple, on peut apercevoir le dieu Ganesh, à tête d'éléphant, chavauchant sa trompe transformé en monture !


La vue qui s'offre depuis le niveau supérieur du Mébon Occidental***, permet d’imaginer les vastes étendues d'eau du Baray qui entouraient jadis le temple. Quatre pontons de pierre à la base du temple rappellent ainsi que l’accès au sanctuaire se faisait autrefois par bateau.

Au final, le temple du Mébon oriental*** est de nature très commune pour l'époque. Il se compose de deux murs d’enceinte répartis sur trois niveaux.

La gamme complète des matériaux de construction durables khmers se retrouvent dans les diverses parties du temple: grès, brique, latérite et stuc.

Côté décoration par contre, on est dans une sorte de vide sidéral. Ici, pas de profusion de bas-reliefs, de scènes divines, ni de danses d'apsaras. La simplicité est de rigueur.







|